Dans le cadre de l’information de ses lecteurs, le quotidien Le Berry a publié le mercredi 1er juin sur la version numérique l’entretien suivant :
David Dallois, le maire d’Ivoy-le-Pré, conseiller départemental d’Aubigny-sur-Nère et président départemental des Républicains, est candidat sur la première circonscription. Il part avec sa suppléante Justine Singeot.
Qu’est-ce qui vous a incité à vous présenter ?
Je me présente parce que je pense que c’est dans le prolongement de mes investissements d’élu local depuis 2001 à Ivoy-le-Pré, le berceau de ma famille. J’ai été élu conseiller général en 2004 et maire de la commune en 2008. Par ailleurs, je suis également le président des Républicains du Cher depuis 2016 et en cela porteur d’un message qui, me semble-t-il, est nécessaire pour notre pays et puis plus localement pour nos circonscriptions.
La fonction de député demande beaucoup de temps et d’investissement personnel. Avez-vous hésité à vous engager ?
La fonction de député demande, certes, beaucoup de temps et d’investissement personnel. J’y suis habitué, car depuis près de 20 ans, je conjugue mes activités d’élu local avec une carrière professionnelle dans le privé bien remplie en région parisienne. C’est d’ailleurs assez rare pour être souligné.
Ne craignez-vous pas de souffrir d’un manque de notoriété sur l’ensemble du territoire de la première circonscription, hormis bien entendu autour d’Ivoy-le-Pré, et tout particulièrement sur Bourges ?
Un candidat n’est jamais assez connu et pour y remédier, il doit se faire connaitre le plus possible. J’y travaille… En dehors de moi, on peut se poser la question de savoir lequel des candidats est le plus connu ?
Que souhaitez-vous porter comme propositions précises pendant la campagne pour la première circonscription ?
La situation est inquiétante. Notre pays est considérablement endetté, la dépense publique n’a jamais été aussi élevée. Et puis, que constate-t-on ? Les Français, et les citoyens dans notre circonscription, c’est la même chose : on n’en a pas pour notre argent. Les hôpitaux, on l’a vu pendant la crise COVID, vingt malheureux lits de réanimation… C’est aussi 24.000 demandeurs d’emploi dans le département du Cher. Et malgré ça des industriels, des artisans dans le bâtiment, des agriculteurs, des arboriculteurs, et que sais-je encore, recherchent en vain du personnel.
Notre programme avec ma remplaçante, Justine Singeot, s’axe autour de plusieurs priorités : libérer notre économie de la bureaucratie et des normes, soutenir notre agriculture, lutter contre la désertification médicale, défiscaliser les heures supplémentaires, baisser le prix du carburant par la baisse des taxes sur le carburant. En rappelant qu’un député doit, bien sûr, entretenir des relations cordiales et constructives avec les élus de sa circonscription pour être au courant des projets en cours et les soutenir.
Ne pensez-vous pas que la population risque de bouder les urnes pour ces législatives et craignez-vous que si abstention il y a, elle vous soit défavorable ?
L’électorat du centre et de la droite, traditionnellement, se mobilise davantage que les autres électorats. Après une élection présidentielle escamotée qui démontre une France fracturée, notre démocratie a besoin de diversité à l’Assemblée Nationale. De surcroit, il s’agit de 577 élections qui obéiront aux contingences locales…
N’est-ce pas devenue une tâche ingrate que de se présenter sous l’étiquette du parti Les Républicains ? Notamment au regard du score de la candidate à la présidentielle (4,78 %) ?
Les Républicains, l’UDI et les Centristes [partis soutenant la candidature de David Dallois] ont toute leur place dans le paysage politique : le programme est solide et réfléchi. Nous sommes rompus à la gestion publique et nous saurons, en fonction des projets de loi, être en soutien ou en opposition.
Que pensez-vous de l’union de la gauche portée par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) et de l’accord qui laisse finalement peu de place au Parti socialiste par rapport à son implantation locale ?
Je ne peux que constater que les candidats Nupes sont deux membres du PS : Alex Charpentier et Céline Madrolles.
Que pensez-vous des bons scores réalisés par le Rassemblement National durant la dernière présidentielle et particulièrement sur la première circonscription ?
Effectivement, de nombreux électeurs de la première circonscription ont voté Marine Le Pen durant la présidentielle. C’est un cri de désespoir ! C’est tous ces Français qui travaillent et qui à la fin du mois n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Quand on est à la fois élu local, et qu’on aime la politique, il faut prendre ses responsabilités : c’est justement le sens de notre candidature aux législatives.
Frank Simon