Chères adhérentes, chers adhérents,
Le résultat des Européennes a provoqué un véritable cataclysme dans notre parti, nul ne peut contester ce fait.
Il est consternant d’avoir entendu, certains des nôtres, critiquer le soir du scrutin notre tête de liste, François-Xavier BELLAMY, après l’avoir quasi encensé quelques jours auparavant. Ce n’est certainement pas avec de telles voltefaces que notre mouvement retrouvera ses électeurs.
Il est utile de rappeler que ce n’est qu’en toute fin de campagne que notre liste s’est écroulée. Ce tassement a correspondu à la reprise d’un discours protectionniste et étatiste que l’on ne peut que regretter. Les polémiques, habilement attisées par nos concurrents, sur les questions sociétales (avortement, cas Vincent Lambert) n’ont, bien sûr, rien arrangé.
J’ai eu l’occasion de le dire sur les ondes de France-Bleu et de RCF, cette défaite trouve sa cause dans des racines beaucoup plus profondes que la seule personne, controversée, de Laurent WAUQUIEZ. Nous y reviendrons plus en détail à l’automne.
Dans l’immédiat, deux conclusions émergent :
D’une part, notre mouvement doit impérativement renouveler son logiciel d’idées et adopter des positions claires sur les sujets qui préoccupent le quotidien des Français et plus particulièrement, celui de ses (anciens) électeurs.
D’autre part, le paysage politique Français est actuellement dominé par deux forces : le Rassemblement National et La République En Marche.
Avant toute chose, nous devons inlassablement expliquer que le premier est un mouvement devenu quasi-socialiste dont la mise en œuvre du programme se traduirait rapidement par une augmentation des taxes et impôts.
Le second semble beaucoup plus difficile à combattre tant nombre de nos leaders et de nos électeurs se laissent séduire par son positionnement pro-européeen, pro-business, « ouvert » sur le plan des moeurs. Les bulletins de vote des personnes dites « aisées » et ceux des catholiques se sont largement portés sur sa liste. Pourtant, Emmanuel Macron et son entourage se singularise par des positions et comportements politiques éloignés de la droite : Jacobin, autoritaire, technocratique et … dépensier …
Ces deux mouvements politiques ne sont donc, ni de près, ni de loin, de droite.
C’est dire qu’il existe un large espace politique que doit occuper la droite. Pour l’investir, nous devons renouer avec les valeurs historiques de notre famille de pensée :
- Les libertés économiques ;
- L’équilibre budgétaire et la baisse de la pression fiscale ;
- L’ordre social : la sécurité et la propriété ;
- La défense de l’Occident.
Puis, nous devons sortir de notre discrétion, pour ne pas dire de notre effacement, sur tous les sujets qui nous questionnent sur le monde d’aujourd’hui : la santé, la robotique, les transports, l’intelligence artificielle, le logement, les énergies …
Comme l’écrit Laure Mandeville dans le Figaro du 28 juin dernier « notre monde bascule. Vers quoi exactement, nous ne le discernons pas encore tout à fait, plongés que nous sommes dans le brouillard et le chaos des ruptures politiques, technologiques, démographiques, religieuses et écologiques majeures qui déboulent dans nos vies en escadrille ».
Pour celles et ceux qui n’ont pas renouvelé leur adhésion 2019, je vous invite à le faire. Les Républicains et leurs leaders nationaux ont besoin de votre soutien. Je me permets d’ajouter qu’en cette période pour le moins difficile, les élus LR doivent acquitter leurs cotisations spécifiques.
Nous nous retrouverons le samedi 7 septembre 2019 « au restaurant le Caraqui à Bourges ». Dès 11 heures, nous entendrons la restitution des travaux préparatoires pour les municipales de Bourges.
Je reste à votre écoute, et au nom du Bureau des Républicains du Cher, je vous souhaite un bel été et de bonnes vacances.
David DALLOIS
PRÉSIDENT